mercredi 18 février 2015

Les femmes abusent des médicaments sur ordonnance

Les femmes consomment trop de médicaments sur ordonnance, hors prescription médicale, selon les résultats d’une étude réalisée par le Conseil de l’Europe.


Les femmes auraient tendance à abuser en automédication de la consommation de médicaments prescrits par ordonnance. Antidouleurs, tranquillisants, somnifères, antidépresseurs, les femmes plus que les hommes abusent de ces traitements hors prescription médicale.
Réalisée dans 17 pays, cette étude apporte des éléments nouveaux sur l'usage non médical de médicaments délivrés sur ordonnance.
La consommation de médicaments délivrés sur ordonnance est plus élevée chez les femmes que chez les hommes dans la population générale, et les filles ont tendance à recourir plus que les garçons à l'usage non médical de médicaments délivrés sur ordonnance.
En France, 15% des jeunes femmes, contre 8% des jeunes hommes, feraient un usage abusif des médicaments soumis à prescription, selon l'étude qui tire ses chiffres d'un rapport Baromètre Santé de 2010. En Lituanie près d'une jeune femme sur cinq (19%) ferait un usage abusif de ces médicaments contre 7% d'hommes, et au Pays-Bas elles seraient 11% pour 6% d'hommes.
«Les résultats de cette étude ont permis de constater une différence importante selon le sexe en matière d'automédication», explique la professeure Marilyn Clark de l'Université de Malte, coordinatrice du projet de recherche rédigé pour le Groupe de coopération en matière de lutte contre l'abus et le trafic illicite de stupéfiants (Groupe Pompidou) du Conseil de l'Europe.
Les conclusions de l'étude révèlent aussi que la consommation de médicaments délivrés sur ordonnance augmente avec l'âge : la trentaine représente une période à risque « plus probable » . Elle indique aussi que la source la plus courante de médicaments délivrés sur ordonnance est un médecin, mais la source suivante est « un(e) ami(e) ou un(e) proche » laissant entendre une relative facilité d'acquisition.
«La plupart de ces pays prennent en considération l'usage non médical des médicaments délivrés sur ordonnance dans leur politique nationale en matière de drogues et de médicaments, mais il n'existe ni en Europe, ni dans la région méditerranéenne une surveillance uniformisée de l'usage de ces derniers » conclut la professeure Marilyn Clark, coordinatrice du projet.

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