jeudi 6 novembre 2014

Du paracétamol pour faciliter la prise de décision

La prise de l’antidouleur peut permettre de mieux digérer des choix difficiles qui peuvent  » faire mal ».



Les zones du cerveau impliquées dans la douleur physique interviennent également dans la douleur psychologique. Dès lors, la prise de paracétamol, de la même façon qu'il soulage les maux de tête, pourrait servir à réduire l'anxiété chez les personnes qui souffrent de devoir prendre des décisions difficiles. Des chercheurs de l'Université du Kentucky, aux Etats-Unis, ont réussi à démontrer que l'antidouleur possédait une propriété anti-stress en tentant deux expériences.
Dans la première, ils ont donné à des volontaires soit du paracétamol soit des pilules placebo. Une demi-heure après, les participants ont dû faire un choix entre deux choses agréables qu'ils aimeraient accomplir. La prise de décision peut être difficile à prendre et notre cerveau a tendance à rationaliser en se disant que la solution choisie était la bonne, afin de minimiser la "peine" ressentie. Mais chez les personnes qui ont pris du paracétamol, le choix a été plus facilement fait que chez le groupe placebo. Pour les chercheurs, cela signifie que le paracétamol aide à supporter des choix difficiles.
Dans la seconde expérience, les volontaires devaient décider de vendre une tasse qui leur appartenait en fixant leur propre prix. Là encore, il peut être déchirant de se séparer de biens auxquels on tient et auxquels on accorde une grande valeur. Mais pour le groupe paracétamol, la vente s'est passée sans difficulté. La preuve, il a fixé un prix de vente plus bas, suggérant que le fait de vendre le bien paraissait moins douloureux que chez l'autre groupe.

Du paracétamol pour éloigner la douleur psychologique

Dans le Journal of Experimental Social Psychology, les auteurs de l'étude concluent : "Quand les gens ont des choix à faire, ils utilisent souvent des termes relatifs à la souffrance. Ça leur fait mal de vendre leur maison ou encore c'est dur de retirer de l'argent de son livret d'épargne alors qu'on ne l'avait pas planifié. Dans ces cas-là, poursuivent les chercheurs, la prise de décision peut être douloureuse. Mais un antidouleur peut réussir à éloigner cette douleur".




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