vendredi 31 octobre 2014

Un petit-déjeuner riche en protéines permet au cerveau de contrôler la faim

Prendre un petit-déjeuner riche en protéines permet de limiter les envies de sucrés et de gras au cours de la journée, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale Nutrition Journal.





Le petit déjeuner serait un repas essentiel pour réguler la faim, selon une nouvelle étude scientifique américaine. Le sauter réduit la quantité de dopamine, l'hormone produite par le cerveau qui sert à contrôler la faim, donc à limiter les grignotages.
Le petit-déjeuner est un repas souvent au cœur des débats nutritionnels. Les études s'enchainent sur le sujet qui affirment et infirment qu'il est essentiel de le prendre pour limiter la prise de poids. Cette nouvelle enquête révèle, elle, que ce repas joue un rôle primordial dans le bon fonctionnement de la libération de la dopamine, l'hormone qui régule la faim.
Les chercheurs de l'Université du Missouri ont réalisé une étude sur des jeunes femmes âgées de 19 ans pour comprendre et analyser les comportements alimentaires et la tendance à se suralimenter en aliments sucrés et riches en matières grasses.
Ils ont calculé le niveau de dopamine des participantes en mesurant l'acide homovanillique (HVA), le principal composant de la dopamine et comparé ce taux avec la prise de petit déjeuner ou pas.
Prendre un petit-déjeuner équilibré, riche en protéines et de bonne qualité nutritionnelle est important, car cela permet de limiter les envies de sucrés au cours de la journée, donc de réduire les grignotages.
«Notre recherche a montré ce que les personnes ressentent une baisse spectaculaire de fringales pour des aliments sucrés et gras quand elles prennent un petit déjeuner », explique Heather Leidy, professeur spécialisé dans la régulation de l'appétit à l'Université du Missouri et un co-auteur de l'étude. « Le petit-déjeuner produit cet effet, quand il est riche en protéines. En revanche, quand le ce repas est sauté, les petits creux se multiplient au cours de la journée ».

Mieux répartir les protéines au cours des repas


« Les Américains, comme les Français consomment suffisamment de protéines, mais finalement trop peu au petit-déjeuner et beaucoup trop au diner» explique Heather Leidy. Alors que « pour mieux gérer sa faim et contrôler son poids il est préférable de rééquilibre sa consommation de protéines au cours des repas et de les assimiler pendant le petit-déjeuner. » rappelle-t-il.

jeudi 30 octobre 2014

Super aliments : ce que les graines de chia peuvent faire à votre œsophage

Les graines de chia sont l’un des nouveaux super-aliments conseillés pour traverser l’hiver en pleine forme. Mais il vaut mieux les consommer avec modération. On vous explique pourquoi.







Source naturelle d'oméga-3, d'antioxydants, de vitamines, de minéraux... sans oublier ses propriétés brûle-graisses : les graines de chia sont partie des super-aliments conseillés pour bien traverser l'hiver. A attention de ne pas en abuser, c'est-à-dire de ne pas dépasser 25 grammes (soit l'équivalent d'une cuillère à soupe) par jour, alertent les gastro-entérologues américains. Et veillez surtout à ne la consommer qu'en petites quantités à la fois.
Les graines se transforment en sorte de pâte à modeler
Lors du Congrès du Collège américain de gastro-entérologie qui se tient actuellement à Philadelphie, les médecins ont évoqué le cas récent d'un patient qui s'est retrouvé aux urgences après avoir consommé une cuillère à soupe de graines de chia et avoir ensuite bu un grand verre d'eau. Comme les graines ont le pouvoir d'absorber jusqu'à 27 fois leur poids sec en eau, elles ont gonflé et se sont transformé en une masse gélatineuse qui a bloqué l'œsophage du patient. Il s'est précipité aux urgences lorsqu'il s'est aperçu qu'il ne pouvait plus rien avaler, pas même sa propre salive.
"Les graines se sont transformées en une sorte de pâte à modeler et nous avons eu beaucoup de mal à les déloger. Il a fallu que j'utilise un micro-endoscope destiné aux bébés pour éclater les graines en minuscules morceaux jusqu'à ce qu'ils soient assez petit pour redescendre dans les voies digestives" explique le Dr Rebecca Rawl, la gastro-entérologue qui a soigné ce patient.
A consommer avec précaution en cas de problème de déglutition
"Ces graines étant très populaires, ce type de mésaventure risque de se reproduire si nous n'alertons pas les consommateurs" insiste-t-elle. Elle recommande d'ailleurs de ne jamais manger les graines "à sec" mais de les laisser tremper dans de l'eau ou un liquide pour qu'elles gonflent à leur maximum avant de les manger.


En outre, les personnes qui ont des problèmes de déglutition devraient consommer les graines de chia avec précaution et ne pas hésiter à se rendre aux urgences si elles ont le sentiment que quelque chose est coincé dans leur œsophage, ce qu'on appelle une dysphagie.

Vaccination : sans danger avéré pour le système nerveux

L’idée reçue selon laquelle les vaccins augmenteraient le risque de troubles neurologiques tels que la sclérose en plaques serait fausse, d’après les résultats d’une nouvelle étude scientifique américaine.





Alors que débute en France la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, les français rechignent à se faire vacciner. Une des raisons évoquée serait la peur de contracter des troubles neurologiques tels que la sclérose en plaques.
En vérité, et d'après une étude parue en ligne sur la revue scientifique JAMA Neurology le 20 octobre 2014, il n'y a aucune association avérée entre vaccination et augmentation des troubles neurologiques.
Des chercheurs de Californie ont analysé les données de 780 patients atteints de troubles du système nerveux central, et de 3 885 individus sains, constituant le groupe contrôle.
Les vaccinations reçues par les patients ont été identifiées grâce à leurs dossiers électroniques, permettant alors à l'équipe de recherche d'évaluer le lien entre ces vaccinations et le développement ultérieur de troubles neurologiques.
Aucun effet de causalité n'a alors été trouvé entre les vaccins administrés (dont les vaccins du Papillomavirus et de l'Hépatite B souvent incriminés) et l'augmentation du risque de sclérose en plaque ou de toute autre maladie neurologique, jusqu'à 3 ans après la vaccination.
Cependant, un lien est tout de même apparu chez les jeunes patients, mais celui-ci disparaissait 30 jours après l'administration du vaccin. Pour les chercheurs, « le vaccin est tout au plus un amplificateur de l'auto-immunité préexistante », autrement dit tout dépend de l'immunité de chacun au moment du vaccin. Ce dernier pourrait simplement mettre en lumière un trouble neurologique sous-jacent sur le point de se déclarer. Mais « pas de quoi remettre en question les politiques actuelles de vaccination ».

De l'importance d'un échantillon conséquent

Pour les chercheurs, toutes les études portant sur le lien entre les vaccinations et les maladies neurologiques sont controversées, à cause des échantillons étudiés.
Concernant cette étude, l'équipe de recherche tient à nuancer ses résultats sur le vaccin contre le Papillomavirus, car il n'a été testé que sur 92 jeunes femmes, âgées de 9 à 26 ans.
Les autres limites de l'étude comprennent le trop faible nombre de personnes âgées et l'impossibilité d'évaluer les sous-groupes à risque élevé de maladie neurologique, dû à des antécédents familiaux notamment.

Quoi qu'il en soit, la balance bénéfices/risques des vaccins demeure pour l'heure satisfaisante, de quoi rassurer les plus inquiets. D'autant que certains vaccins sont obligatoires.

Stupéfiants au volant : un test de dépistage arrive

Gendarmes et policiers vont tester auprès des automobilistes de dix départements, un test de dépistage des substances stupéfiantes.




A l'origine de cette expérimentation, il y a un constat, dressé par l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière : la conduite sous l'état de stupéfiants est responsable de plus en plus d'accidents. L'an dernier, un accident mortel sur 5 a été lié à la drogue.
La gendarmerie et la police vont donc expérimenter, à partir du mois de décembre, des tests de dépistage de stupéfiants. Ces tests salivaires "nouvelle génération" sont plus simples que ceux qui existaient jusqu'à présent et peuvent être effectués sur le bord de la route sans qu'il soit besoin de faire une prise de sang complémentaire.
Avec un simple coton-tige
"Il s'agit d'un double test salivaire" explique la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives. "On demande d'abord au conducteur de passer un coton-tige dans la bouche. Si le test est positif, il doit recommencer avec un second coton-tige qui valide et permet de dire quelle substance a été prise".
Cependant, au cours de la période d'expérimentation, qui devrait durer 6 mois, le nouveau test et l'ancien test seront effectués en même temps, afin de valider la pertinence des résultats. En cas de test positif, la peine encourue est de 2 ans d'emprisonnement et de 4500 euros d'amende. Une peine qui peut monter à 7 ans d'emprisonnement et 7000 euros d'amende en cas de blessures ou d'homicide involontaire.
Le test débutera en décembre prochain dans les Alpes-Maritimes, la Haute-Savoie, la Dordogne, la Gironde, la Loire Atlantique, l'Ille-et-Vilaine, la Moselle, le Nord, les Yvelines et Paris.

Infertilité : un bébé grâce à de la glue

C’est grâce à ce mystérieux procédé qu’un couple a réussi à avoir un enfant après 15 années d’essais sans succès.




Emma Ryley, 43 ans, et son mari Paul, 42 ans, n'y croyaient plus. Depuis 15 ans ils essayaient d'avoir un enfant en vain. Toutes les tentatives avaient échoué. Jusqu'à ce que le miracle se produise. Le petit Ethan est né après que le couple a bénéficié d'une technique particulière de fécondation in vitro (FIV) développée par la clinique CARE Fertility, à Milton Keynes, en Angleterre. Cette méthode n'a rien de banal puisqu'elle consiste à appliquer une glu sur l'embryon afin d'augmenter ses chances de fixation sur les parois de l'utérus pendant la nidation.
La technique, dite "Embryo glue" se base sur une forte concentration d'acide hyaluronique, un fluide naturellement présent dans les ovaires et l'utérus et dont la teneur augmente au moment de l'implantation de l'embryon dans l'utérus. En augmentant les chances de fixation de l'embryon, on augmente les chances de grossesse de 8 % et également les chances de survie du bébé, rapporte Famili.
"Cette nouvelle forme de traitement contre l'infertilité est employée depuis 18 mois et montre des résultats prometteurs", se félicite-t-on à la clinique CARE Fertility.
Les parents d'Ethan, eux, sont aux anges : "C'était un concept surprenant et assez inhabituel mais qui s'est révélé assez simple", estime la maman, ravie d'avoir bénéficié de la technique de la glu pour pouvoir exaucer son souhait de maternité. "C'était le moment le plus émouvant de ma vie quand j'ai tenu Ethan dans mes bras, et que j'ai su que j'étais devenue enfin mère".

Notre cerveau préfère les aliments caloriques

Les choix alimentaires ne sont pas seulement une histoire de goût et surtout pas une question de santé et d’équilibre, selon une nouvelle étude scientifique canadienne publiée dans la revue médicale Psychological Science. En effet, notre cerveau serait plutôt friand de la malbouffe.

 Les chercheurs de l'Institut et de l'hôpital neurologiques de Montréal de l'Université McGill ont réalisé une étude scientifique pour comprendre comment les individus choissisent leur nourriture. Et si cet acte est totalement conscient ou pas.
Les participants de l'étude ont examiné des photos d'aliments et exprimé leur préférence. Ils devaient aussi noter la valeur calorique de chacun d'entre eux.
S'ils semblaient incapables d'estimer la richesse des aliments, la majorité d'entre eux préféraient les plats les plus caloriques.
«Selon les études scientifiques précédentes, les enfants et les adultes ont tendance à choisir des aliments riches en calories», explique le docteur Alain Dagher, neurologue à l'Institut et hôpital neurologiques de Montréal et auteur principal de l'étude. Le cerveau serait capable d'analyser le nombre de calories de chaque aliment et aurait tendance naturellement à choisir les plus gras et les plus riches.
Les décisions concernant la consommation d'aliments et la densité calorique sont liées à une partie du cerveau appelée cortex préfrontal ventromédian qui prédit la consommation immédiate.
« Notre étude visait à déterminer comment la connaissance du contenu calorique influence les zones du cerveau connues pour être associées à l'évaluation des options alimentaires. Nous avons découvert que l'activité cérébrale repérait le contenu calorique réel des aliments», explique le chercheur.

L'obésité nuit à la santé

«La grande disponibilité et le faible coût des aliments riches en calories ont été mis en cause dans la progression de l'obésité. La consommation de ces aliments dépend en grande partie de leurs effets anticipés, vraisemblablement acquis par l'expérience ».
« Comprendre les raisons motivant nos choix alimentaires pourrait aider à contrôler les facteurs qui entraînent l'obésité » conclut le chercheur.
Si l'obésité touche un adulte sur quatre et un enfant sur dix au Canada, elle serait devenue la nouvelle norme de corpulence selon l'Organisation Mondiale de la Santé. En effet, en Europe, 27% des adolescents de 13 ans et 33% des enfants de onze ans sont en surpoids.
En raison des risques pour la santé et son développement dans le monde,l'obésité est devenue un enjeu majeur de santé mondiale.
L'obésité et le surpoids sont les facteurs de risque de mortalité qui augmentent le plus. Ils provoquent diabète de type 2, hypertension, cholestérol. Avec plus de 3 millions de morts par an, ils passent à la 6e place du classement des facteurs de risque santé dans le monde.

Cœur artificiel : Carmat envisage encore une vingtaine de greffes

Le cœur artificiel, un nouveau business ? En tout cas la société Carmat n’entend pas s’arrêter en si bon chemin et compte réaliser une vingtaine de greffes supplémentaires.




Si les essais en cours sont couronnés de succès, alors Carmat pourra continuer sur sa lancée et continuer les implantations de cœur artificiel. Les essais en question concernent deux patients candidats actuellement en cours de recrutement. Si leurs greffes sont concluantes alors la société pourra entrer dans sa phase de développement en programmant une vingtaine de greffes de cœur artificiel. Carmat "pourra proposer aux autorités de tutelle, en France et dans d'autres pays, le protocole d'une nouvelle étude élargie à une vingtaine de patients suivis à plus long terme comme, par exemple, 180 jours", annonce le groupe. Cette étape débuterait avec six mois de retard par rapport à la date prévue.
Le premier patient à avoir bénéficié d'un cœur artificiel Carmat, le 18 décembre 2013, est décédé 75 jours après la greffe à l'hôpital Georges-Pompidou, à Paris. 75 jours c'était bien plus que les 30 jours fixés pour affirmer la réussite de l'essai. L'équipe de médecins espérait en effet une survie d'un mois. Le patient de 76 ans souffrait d'une insuffisance cardiaque (une défaillance cardiaque par laquelle le cœur ne peut plus pomper suffisamment de sang pour répondre aux besoins de l'organisme, ndlr).

Pas d'information sur l'état de santé du deuxième patient

Cette implantation de cœur artificiel a été présentée comme une première mondiale. Porteuse de nombreux espoirs, elle pourrait devenir une "alternative à la transplantation cardiaque, trop rarement disponible pour les millions de personnes atteintes d'insuffisance cardiaque dans le monde", expliquait alors l'Assistance Publique- Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Un deuxième patient a reçu un cœur artificiel le 5 août dernier au CHU de Nantes.

L'implantation de cette prothèse a été moins médiatisée. Aux dernières nouvelles, le deuxième candidat transplanté se porterait bien, selon son chirurgien. Une certitude : si son cœur artificiel a déjà battu 77 jours, soit 3 jours de plus que pour le premier cœur implanté.

Ebola : un traitement français va être testé en Guinée


Alors que l’épidémie d’Ebola continue de s’étendre en Afrique, la recherche française est très active. Les études en cours présentées ce matin à la presse concernent notamment l’amélioration des tests diagnostiques et la mise au point de traitement antiviraux dont un premier essai va débuter prochainement en Guinée.

D'ici le 15 Novembre, tout devrait être en place pour commencer un premier essai thérapeutique ne Guinée. Il va tester l'action d'un antiviral (favipiravir), connu et déjà utilisé au Japon pour traiter des grippes sévères. Une soixantaine de malades, malades depuis très peu de temps, seront recrutées pour bénéficier de ce traitement. « Vu l'urgence, il s'agit de repérer un signal, c'est-à-dire une diminution de la mortalité dans le groupe traité dans les 8 semaines qui suivent », a expliqué le Pr Denis Malvy, responsable de l'essai avec le Dr Sakoba Keita, en Guinée. Il s'agit du premier essai thérapeutique en Afrique.

Chaque heure compte

Comme souvent dans les maladies virales, le but du traitement est de réussir à contenir l'expansion du virus dans l'organisme avant qu'il ne débord le système immunitaire et fasse défaillir les organes vitaux. Il faut donc traiter le plus tôt possible, et pour cela disposer de tests diagnostiques rapides. Les tests très performants (technique PCR) utilisés dans les laboratoires de référence de ces maladies, comme il en existe un à Lyon, ne peuvent être réalisées sur le terrain en Afrique. Une équipe française travaille donc sur un test de diagnostic rapide, du même genre qu'un test de grossesse. Une goutte de sang ou d'urine est déposée sur une bandelette dont la lecture donne un résultat en 15 mn. Ce test vient de faire l'objet d'une validation technique au laboratoire P4 Jean Merieux-INSERM de Lyon sur la souche qui sévit actuellement en Afrique de l'Ouest. La phase d'industrialisation démarrera avec une entreprise française d'Alençon.

Associer plusieurs traitements

D'autres équipes recherchent un signal d'activité avec d'autres molécules. « Ce qui pourraient permettre de les associer, pour un effet plus important, comme on le fait dans d'autres maladies virales », explique le Pr Jean-François Delfraissy, nommé coordonnateur de l'ensemble des opérations nationale et internationale de réponde à la crise Ebola et directeur de l'institut « microbiologie et maladies infectieuses » à l'Aviesan (alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé).

La sérothérapie comme autre solution

Autre axe de recherche : utiliser le sérum des personnes convalescentes pour soigner les personnes malades. Actuellement en Afrique, près d'une personne sur deux se remet de la maladie car elle fabrique des anticorps neutralisants. A quel moment apparaissent-ils ? Pourrait-on les recueillir et les « donner » aux malades, dans quelles conditions car il faudrait faire des transfusions de plasma? C'est à ces questions que les chercheurs espèrent pouvoir répondre, notamment en suivant une cohorte de personnes guéries. Sa constitution est en projet en Guinée. Et la recherche de financement pour permettre ces sérothérapies est en cours.

Trois candidats vaccins

Il existe plusieurs vaccins expérimentaux qui ont donné des résultats prometteurs sur des primates. Un essai canadien va commencer sur des volontaires sains. Et deux équipes françaises travaillent sur deux candidats différents. Toutes ces recherches sont bien sur menées en collaboration avec l'OMS et la communauté scientifique internationale. Sans oublier l'aspect social qui entoure inévitablement toute épidémie. Comment circule l'information, comment naissent les rumeurs, comment mobiliser la population autour des bonnes façons de réagir, tous ces sujets font aussi l'objet d'études très attentives.

Insolite : un homme paralysé remarche grâce aux cellules nerveuses de son nez

Un pompier bulgare remarche après une greffe de cellules nerveuses de son nez, une opération aussi délicate qu’inédite.




C'est la belle histoire du jour : un homme paralysé jusqu'à la taille a retrouvé l'usage de ses jambes, après une greffe de cellules nerveuses de son nez.
Suite à une agression au couteau, Darek Fidyka, un pompier bulgare de 40 ans, s'est vu privé de la possibilité de marcher. Mais grâce à une opération de transplantation de cellules, il a réussi à se remettre de la déchirure totale des nerfs de sa colonne vertébrale, et à remarcher avec un déambulateur, une prouesse chirurgicale.
L'opération a eu lieu en Pologne, et a été dirigée par L'Institut de Neurologie de l'University College de Londres (UCL). Elle a été rapportée mardi par la revue scientifique Cell.
Concrètement, l'équipe médicale a transplanté des cellules olfactives engainantes, c'est-à-dire des neurones du nez, sur la colonne vertébrale du patient. Celles-ci ont ensuite permis aux fibres nerveuses sectionnées de se reconstituer.
« Imaginez qu'une partie de l'autoroute reliant Londres à Edinbourg ait été balayée par la rivière, schématise le Professeur Raisman, de l'UCL, ce que nous faisons ici, c'est de réparer l'autoroute, et c'est la première fois que cela réussit. »
Même si les résultats ne sont apparus que trois mois après l'opération, le patient peut désormais bouger les hanches et « connait un rétablissement considérable des muscles des jambes », d'après les médecins.
« Pour moi, c'est encore plus impressionnant que les premiers pas de l'homme sur la Lune » s'est même félicité le Professeur.

« Une sensation incroyable »

Pour le patient, l'opération est évidemment un franc succès :
« Quand ça commence à revenir, vous vous sentez revivre, comme si c'était une nouvelle naissance, a-t-il déclaré dans un reportage de la BBC. C'est une sensation incroyable et difficile à décrire. »

Blessé à l'arme blanche par l'ex-mari de sa compagne il y a quelques années, Darek Fidyka n'avait jamais 
renoncé à l'idée de pouvoir un jour marcher de nouveau. C'est désormais chose faite.

mercredi 29 octobre 2014

Hygiène pour bébé : les lingettes et laits sont souvent toxiques

52 produits d’hygiène pour bébé ont été testés par le magazine 60 millions de consommateurs. Plus de la moitié d’entre eux (28) sont dangereux pour les petits. Ils contiennent des produits interdits, allergisants et irritants.




 Les produits d'hygiène pour bébés sont trop souvent fabriqués avec des produits toxiques, selon la nouvelle enquête du magazine 60 millions de consommateurs. Lingettes, laits et crèmes ont été passés au crible par l'association de consommateurs. Les résultats de l'étude ont été publiés et font froid dans le dos.

Des lingettes mises sur la touche

«Sur les neuf lingettes étudiées, nous estimons que six ne devraient pas être utilisées pour les bébés. Nos tests pointent notamment la présence de phénoxyéthanol dans quatre références alors que l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) déconseille son usage» explique le magazine.
En effet, le phénoxyéthanol est un agent conservateur utilisé dans divers produits dont les produits cosmétiques. Il est accusé d'être un perturbateur endocrinien. « A l'issue d'une évaluation du risque lié à l'utilisation de cette substance dans les produits cosmétiques, il est recommandé pour les enfants de moins de 3 ans, de ne pas utiliser de phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques destinés au siège et de restreindre la concentration de cette substance dans tous les autres types de produits à 0,4 % au lieu de 1 % actuellement » rappelle l'ASNM dans un rapport.
Pourtant, les grandes marques ne font pas exception. En effet, le rapport révèle que les lingettes Mixa et Pampers ne doivent plus caresser les fesses de vos poupons. Les lingettes Poupina contiennent elles du propylparaben qui sera interdit en France en 2015 ainsi que deux substances allergisantes (hydrolysat de protéines de blé, imidazolidinyl urée) et un composé irritant (propylene glycol).

Des laits nettoyants toxiques

Et le constat ne s'arrête pas là. Le rapport dévoile aussi que de nombreux laits nettoyants pour bébé sont dangereux. L'association déconseille d'en utiliser 7 sur 10 et constate que 5 crèmes hydratantes sur 7 sont fabriquées avec des composants allergisants et sensibilisants.
Le magazine dénonce aussi des étiquettes mensongères. En effet, sur 11 produits cités comme toxiques, l'étiquette affiche la mention hypoallergénique.
Cette nouvelle enquête est d'autant plus surprenante que le magazine avait déjà pointé du doigt ces malversations. En 2013, elle avait publié un rapport dénonçant déjà l'utilisation de ces substances toxiques dans les produits d'hygiène pour bébé. Le liste complète des 28 produits à éviter est publiée dans le dans le n°498 de 60 Millions de consommateurs à paraître le jeudi 23 octobre.

Vivre avec un fumeur tue

Fumer à l’intérieur crée des niveaux de pollution extrêmement élevés, selon une nouvelle étude scientifique écossaise publiée dans la revue médicale BMJ’s Tobacco Control journal. En effet, le niveau des particules fines toxiques dû à la fumée de cigarette atteint parfois celui des villes très polluées.




Les scientifiques de l'Université d' Aberdeen ont réalisé une méta-analyse de 4 études portant sur les concentrations des particules fines (les PM2.5, dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres) dans les maisons. Ils ont comparé le taux de maison « fumeuse » à des maisons « non fumeuse ». Ils ont étudié 93 maisons avec tabac et 17 habitations sans nicotine.
La concentration moyenne des PM2.5 dans les maisons habitées par un fumeur était environ dix fois supérieure à celle mesurée dans les maisons sans fumeur. Obligeant ainsi les non-fumeurs à respirer des particules fines.
« Plusieurs non-fumeurs qui habitent avec un fumeur respirent autant de PM2.5 que les non-fumeurs qui habitent et travaillent dans des environnements sans fumée dans des villes aussi polluées que Londres et Pékin » explique le docteur Sean Semple, maitre de conférence au département respiratoire de l'Université d' Aberdeen co-auteur de l'étude. « Et cette exposition aux PM2.5 des non-fumeurs qui habitaient avec un fumeur était plus de trois fois supérieure à la limite annuelle suggérée par l'Organisation mondiale de la Santé ».
Les chercheurs ont mesuré que dans le quart des maisons avec fumeur les concentrations de PM2.5 étaient plus de 11 fois supérieures à la limite annuelle recommandée par l'OMS.

Des chiffres alarmants

Pour mettre en évidence les méfaits du tabagisme passif, l'OMS publie des chiffres alarmant : le tabagisme passif est responsable de plus de 600 000 décès par an dans le monde, soit un décès sur 100. Et si l'on ne tient compte que des décès provoqués par le tabac, le tabagisme passif est responsable d'un décès sur 10. L'exposition à la fumée secondaire est ainsi responsable chaque année de 379.000 décès par cardiopathie ischémique, 165.000 décès causés par des infections respiratoires, 36.900 décès liés à des cas d'asthme et 21.400 décès par cancer du poumon.


Le tabagisme passif augmenterait aussi de 10% le risque de développer un cancer du sein, selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).


Ebola : des vaccins testés en Afrique en décembre

Selon l’Organisation mondiale de la santé, les premiers vaccins vont être testés en Afrique de l’Ouest en décembre prochain. Plusieurs centaines de milliers de doses pourraient être disponibles à la fin du premier semestre 2015.




Selon le Dr Marie-Paule Kieny, directrice-adjointe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les premiers vaccins contre la fièvre hémorragique Ebola devraient être testés dans les pays d'Afrique de l'Ouest touchés par l'épidémie "si possible" en décembre prochain.
C'est la première fois que les vaccins seront testé hors laboratoire.
La scientifique a également annoncé que des recherches étaient aussi en cours pour cinq autres vaccins, qui pourraient donner des résultats dans les premiers mois de 2015. Rappelons que la directrice adjointe de l'OMS s'est portée volontaire pour tester un vaccin contre Ebola, en signe de solidarité avec les nombreux personnels de santé, touchés par l'infection et qui ont perdu leur vie.
Les premières centaines de milliers de doses disponibles en juin 2015
Dans la course contre la montre qui s'est engagée contre le virus Ebola, le Dr Kieny a annoncé également deux autres dates "sous réserve que les vaccins soient considérés comme sûrs" :
- La mise à disposition de plusieurs centaines de milliers de doses de vaccins à la fin du premier semestre 2015.
- L'espoir que les laboratoires pharmaceutiques pourront utiliser leurs pleines capacités afin d'être capables de fournir plusieurs millions de doses fin 2015.
Le Dr Kieny reste toutefois très prudente. Elle rappelle que les vaccins en test pourraient s'avérer non sûrs ou inutilisables.
En attendant, les chercheurs de l'OMS, en Suisse, ont reçu aujourd'hui plusieurs doses du vaccin VSV-EBOV envoyées par le Canada. Cet antidote fabriqué par le laboratoire canadien de microbiologie Winnipeg a été testé et validé sur les animaux. En revanche, il n'a pas encore été éprouvé sur les hommes.